Soudan
Djibouti a condamné lundi des actes de "vandalisme" contre les locaux de sa chancellerie à Khartoum, capitale du Soudan, théâtre depuis plus de deux mois de combats entre généraux rivaux.
Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti, Mahamoud Ali Youssouf, a dénoncé "avec fermeté" sur Twitter le "pillage de ses biens" à la chancellerie (qui fait partie de sa mission diplomatique) de Khartoum, en publiant des photos de porte forcée et de vitre de voiture brisée.
"Je préfère parler de vandalisme car Djibouti reste un médiateur entre les deux belligérants et ne fait aucune ingérence", a déclaré à l'AFP Alexis Mohamed, conseiller spécial du président de Djibouti, Ismaïl Omar Guelleh.
Les combats au Soudan qui ont éclaté le 15 avril entre l'armée, commandée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), du général Mohamed Hamdane Daglo, ont fait plus de 2 000 morts, selon l'ONG Acled.
Khartoum a connu lundi une deuxième journée de trêve. Selon l'ONU, 25 millions de Soudanais, soit plus de la moitié de la population, ont aujourd'hui besoin de l'aide humanitaire pour survivre.
Dans un communiqué commun, l'ONU, l'Union africaine et l'IGAD, le bloc de l'Afrique de l'Est auquel appartiennent le Soudan et Djibouti, se sont dits "très inquiets du lourd bilan civil" et "des destructions massives" dans le pays.
Le ministère soudanais des Affaires étrangères a par ailleurs de nouveau dénoncé lundi le Kenya, récemment nommé par l'IGAD à la tête d'un quatuor en charge du dossier soudanais, pour avoir évoqué "une guerre entre généraux".
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